Mauritanie : Le colonel O. Taya a fêté l’indépendance en fusillant 28 militaire à Inal

Durant la commémoration de l’anniversaire de la création de l’armée et à quelques jours de la fête de l’indépendance, notre mémoire nationale est toujours affligée, par le pire crime commis dans l’histoire de la république. Un matin sombre de novembre au cours du règne du régime d’un militaire sanguinaire : le colonel Maawiya Ould Taya qui a fêté l’indépendance en fusillant 28 officiers et soldats dans la base militaire d’Inal. Des balles criminelles, traitresses et hors-la-loi, sans aucun procès.

 

28 années sont passées depuis ce crime flagrant qui a transformé le jour de l’indépendance d’un jour de joie en un jour de deuil ouvert.

 

Après 28 ans les orphelins ignorent toujours même le lieu d’enterrement de leurs pères martyrs. La nation ignore encore qui a commis le crime, qui a donné l’ordre, qui l’a exécuté, et ignore et ignore encore… ???

 

Nous aspirons tous au pardon, les citoyens de ce pays dans toutes ses composantes penchent dans leur majorité pour le pardon, la douceur. Ils sont disposés à passer l’éponge s’ils trouvent des gens qui veulent rentrer par la porte, francs, et qui présentent leurs excuses aux aillant droit.

 

En ce moment nous verrons la concorde régner, les âmes s’apaiser, les plaies se cicatriser, le sourire revenir aux lèvres, la sérénité et l’amour apparaître.

 

Par contre, si nous persistons dans la négation, et continuons à accuser ceux qui nous rappellent la vérité et réclament justice  de vouloir remuer les plaies, qui sont pourtant toujours béantes dans les corps de ceux qui jouissent de sensibilité, ceux dont les sentiments sont guidés  par la boussole de la foi, conformément à l’enseignement du bien-aimé le Prophète paix et salut sur Lui « les croyants sont, dans leur compassion et leur clémence, les uns envers les autres comme le corps, dont si l’un des membres est atteint tout le corps en souffre. Lorsque nous persistons dans la voie de l’injustice cela signifie que nous nous entêtons à mettre des épines sur notre chemin et à les arroser par les eaux de négligence provocatrice. Le fait de compter sur le temps comme remède unique est une illusion monumentale.

 

Le temps peut être un élément de la solution s’il fait partie d’un tout, sinon il contribue au pourrissement et à la complication du problème et à l’affaiblissement du corps. Croyez moi chers frères, notre intérêt et notre devoir à tous est de nous engager dans la création d’un avenir dans lequel nous ressentirons ensemble nos souffrances, où nous œuvrerons dans le même sens pour connaitre la vérité, protéger la mémoire, établir la justice et réaliser la réconciliation.

 

Ahmedou Elwediaa

 

zouerateactu

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