Sahara occidental : le Front Polisario veut « intensifier » la lutte armée

Le Front Polisario a décidé d' »intensifier » la lutte armée contre le Maroc pour établir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire disputé du Sahara occidental, a affirmé ce 19 novembre le chef du mouvement indépendantiste Brahim Ghali.

« Le peuple sahraoui a tranché et pris la décision souveraine d’intensifier sa juste guerre de libération par tous les moyens légitimes, et en premier lieu la lutte armée, jusqu’à l’établissement de la souveraineté de la République sahraouie (autoproclamée par le Polisario) sur l’ensemble de son territoire », a déclaré Brahim Ghali à l’ouverture d’une réunion de la direction du Polisario, selon l’agence de presse sahraouie SPS.

Le 13 novembre 2020, un cessez-le-feu conclu en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario sous les auspices de l’ONU avait volé en éclats après le déploiement de troupes marocaines à l’extrême sud du Sahara occidental pour déloger des indépendantistes qui bloquaient la seule route vers la Mauritanie, illégale selon le Polisario.

Ce dernier a depuis décrété l’état de guerre.

Fin octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé « les parties » à reprendre les négociations « sans conditions préalables et de bonne foi », en votant une résolution prolongeant d’un an la Minurso, la mission de l’ONU dans la région disputée.

Le Sahara occidental est considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif. Rabat, qui contrôle près de 80% du territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Les indépendantistes du Front Polisario, eux, continuent à réclamer un référendum d’autodétermination.

Le statut de ce territoire constitue le principal contentieux entre les deux poids lourds du Maghreb, le Maroc et l’Algérie, principal soutien du Polisario.

Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, en raison « d’actions hostiles » du royaume, une décision qualifiée de « complètement injustifiée » par Rabat.

La tension est encore montée ces dernières semaines après que l’Algérie a fait état début novembre d’un bombardement imputé au Maroc qui a causé la mort de trois camionneurs algériens en territoire sahraoui.

AFP

zouerateactu

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